pour des recherches sur l’histoire ancienne
Le 1er Août prochain, une expédition intitulée « TerraSubmersa » sera lancée par l’Université de Genève en collaboration avec le projet Planet Solar. Cette mission a pour objectif d’explorer les fonds marins des zones côtières du golfe de Nauplie, situé en Grèce. Elle fait suite à l’expédition nommée « DeepWater » qui s’est déroulée dans le Gulf Stream en 2013. Pour mener à bien cette recherche historique, le bateau solaire ultra-moderne Planet Solar sera assisté par l’Alkion, un navire doté d’équipements ultramodernes appartenant au Centre Hellénique de Recherche Marine (HCMR). Grâce à la combinaison de ces deux embarcations, les scientifiques auront la possibilité d’effectuer des mesures géophysiques et d’établir une cartographie précise des côtes datant de plus de 100 000 ans.
L’un des principaux objectifs de cette mission est d’utiliser des aspirateurs hydrauliques pour explorer les fonds marins et identifier toute trace éventuelle d’activités humaines anciennes. En analysant ces découvertes, les chercheurs espèrent élaborer des hypothèses sur la relation entre l’Homme préhistorique et la mer à cette période où le niveau marin était significativement plus bas qu’aujourd’hui.
À la découverte du navire Planet Solar :
Le bateau solaire Tûranor Planet Solar, construit entre 2009 et 2010 à Kiel en Allemagne, est un catamaran révolutionnaire fonctionnant entièrement à l’énergie solaire. Composé de fibre de carbone et de nids d’abeilles en sandwich, il embarque 537 m2 de panneaux solaires, soit environ 38 000 cellules photovoltaïques sur son pont. Doté de batteries pour emmagasiner l’énergie électrique produite, le navire peut naviguer avec une autonomie de 3 jours à une vitesse moyenne d’environ 5 noeuds.
Après son lancement le 31 mars 2010, le Planet Solar a accompli un exploit en parcourant 60 000 km lors d’une navigation longue de 584 jours autour du monde, établissant ainsi le premier tour du monde uniquement propulsé par l’énergie solaire. Après des travaux de rénovation, le Planet Solar a pris la direction des côtes américaines pour se transformer en plateforme scientifique lors de la mission « Planet Solar DeepWater », qui s’est avérée être un succès retentissant.
Durant l’hiver passé à la Cité de la Voile à Lorient, le bateau a été ouvert au public pour permettre aux curieux de découvrir cette prouesse technologique. Parallèlement, des opérations de maintenance ont été effectuées afin d’assurer sa performance continue. Sous la houlette experte du capitaine Gérard d’Aboville depuis sa campagne réussie en tant que chef d’expédition en 2013, le Planet Solar continue son engagement dans des recherches historiques passionnantes grâce à sa propulsion écologique et innovante.